Se retrouver dans une ville médiévale, dans une architecture
romane, très au Sud de la Méditerranée, est surprenant.
On avait beau s’y attendre, les énormes blocs de pierre utilisés
pour ériger ces forteresses avec pont-levis, meurtrières
et mâchicoulis... sur une île grecque, où on s’attend
plutôt à des maisons blanches aux encadrements rehaussés
sur fond de mer bleu intense.
Mais Rhodes n’est pas cela.
Un
riche passé hellénistique, un sage célèbre
(Cléobule), une flotte renommée et des acropoles de toute
beauté dominant des baies pierreuses, et surtout son colosse, ont
doté cette grande île d’une renommée mondiale.
Ce n’est que bien plus tard que les Croisés, au XIIIe siècle,
défaits devant Jérusalem, ont acheté cette île
et construit plusieurs forteresses pour la défendre des assauts
de ceux qu’ils venaient d’attaquer.
Ils seront finalement battus par Soliman le magnifique après un
siège de deux ans.
Et devront s’exiler (pas loin, à Malte).
Mais, revenons à l’antique.
Au troisième siècle avant notre ère, trois villes
importantes Lindos, Ialyssos et Kamaris fondées par les enfants
de Rhodes et du Dieu Hélios, s’unissent pour en créer
une quatrième, Rhodes, qui deviendra une puissante capitale.
Il
ne reste presque plus rien de son acropole où un monastère
s'est installé par la suite.
Le
port où se tenait le colosse, une des sept merveilles
du Monde (avec les Pyramides, l’Artémission, ….) un
pied sur chaque rive (ce n’est pas sûr) : les bateaux passaient
entre ses jambes ou les deux sur la rive Nord, accueillait les bateaux.W
Le Musée, installé dans
le chateau des chevaliers n'et pas immense, quelques sculptures d'Aphrodite
émergent émergent : Aphrodite coiffée, penchée,
buste..
et une belle tête
d'Hélios, le Dieu Soleil (il manque les rayons).
A Ialyssos, sur la plus haute colline qui domine la baie
de Rhodes, quelques parcelles de murs.
Ce qui frappe surtout ici, c’est la beauté des sites choisis
par les Grecs pour implanter leurs cités.
Les croisés ont acheté l’île aux Génois
et installé des fortifications démesurées pour se
protéger des attaques
Forteresses, villes, souvent sur les dieux sacrés qui avaient la
mauvaise habitude de se retrouver dans des endroits surélevés
et très beaux.
Il
reste un grand stade, presque aussi grand que celui d’Olympie auquel
est accolé un odéon (petit amphithéâtre où
on écoutait de la musique), très remonté aussi.