Ancien site étrusque (il y a sous la ville de tuf d'innombrables
tunnels creusés du temps des étrusques dont on
ne comprend pas toujours le sens), Pittigliano se dresse sur
ses falaises, impressionnante avec toutes ses fenêtres
donnant sur le vide. Elle est belle, majestueuse avec ses deux
grandes rues qui la traversent, s'ouvrant sur la grande place
de l'entrée au portail roman.
Un quartier de la ville a abrité à partir du
XVIe siècle une importante communauté juive.
Nicola Orsini, le maître des lieux, a toujours soutenu
la présences juifs sur son territoire situé entre
le Duché de Toscane et les Etats du pape. Grâce à l'entremise
de son docteur David de Pomis, il a donné l'autorisation
de bâtir un cimetière et une synagogue. Ce qui
fut fait en 1598 et la communauté juive ne cessa de
se développer pour représenter jusqu'à 1/4
de la population du village.
Autour de la synagogue, un bain
rituel, une boucherie, un boulanger, un pressoir et une cave à vin
casher, signes de l'implantation complète des juifs,
ce qui a donné à Pittigliano le surnom de "Piccola
Gerusalemme".
A l'unification italienne en. 1861, les juifs ont été émancipés
et beaucoup des juifs de Pittigliano ont émigré pour
les grandes villes. En 1938, les lois raciales ont obligé les
juifs à fuir
ou à se réfugier chez leurs amis catholiques
pour fuir les persécutions.
Une trentaine de juifs sont
restés après la guerre et en 1960, la synagogue
a été restaurée, de même que tous
les lieux rituels qui avaient été creusés
dans le tuf. Un musée y a été adjoint
ainsi qu'une petite salle de conférence, et c'est ainsi
que l'histoire de cette communauté est devenue la curiosité principale
de ce village.
La synagogue est belle et spacieuse et la visite
de ce quartier tout en dénivelé est émouvante
et instructive. Elle montre la volonté des Juifs de
s'adapter dès qu'on leur en offre la possibilité et
de reconstruire autour de quelques éléments une
communauté pacifiée.
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