Alain Amiel
Biographie Livres Articles Presse Sites réalisés Cuisine Voyages contact

Le contenu de cette page nécessite une version plus récente d’Adobe Flash Player.

Obtenir le lecteur Adobe Flash

Dessin de Maurice Maubert
d'après une photo de J-C Dusanter
Quittant le monde du livre et du papier, j'ai trouvé dans le net mon moyen idéal pour créer et communiquer



Patronyme AMIEL 3

Ma marocanité
Going Back to Rabat
Ma maison natale
Librairie du Chellah
Vieux cimetière juif de Rabat
Patronyme Amiel
Histoire des Juifs
Histoire des Juifs du Maroc
Les "Signes" des Juifs
Juifs d'Amazonie - Iquitos
Bible - Exégèses
32 rue du Capitaine Petijean
Suzanne Benzaquen
Mon grand-père en Amazonie
Interview sur Rafio Judaica Lyon par Catherine Elmalek
Interview par le CCME
(Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger)

Diasporas

De retour d'Egypte, les douze tribus des fils de Jacob unifiées par le roi Saul, puis par les rois David et Salomon ont créé le premier premier royaume juif qui va se scinder en deux à la fin du Xe siècle : Israël au Nord et Juda au sud. Celui d'Israël sera détruit par les babyloniens en 722 avant notre ère, et celui de Juda (où ceux du nord s'étaient réfugiés) a été renversé en 587 par Nabucodonosor.
C'est la première diaspora. Les habitants sont déportés en Babylonie et vers les vallées de l'Euphrate. Avant cette date, le peuple juif se concentrait essentiellement à Babylone et en Israël où sont restés quelques foyers de peuplement.
C'est en fait dans l'exil que s'est constituée et fixée la religion. Le sixième siècle avant notre ère, a été décisif. Il a vu la fin de l'hébraïsme plus ou moins polythéiste et les débuts du Judaïsme monothéiste qui s'est imposé en Méditerranée, en Egypte et dans tout l'Orient.
Le Deutéronome (vers -620) prend acte de la mobilité à venir de ce peuple : "L'Éternel te dispersera parmi tous les peuples, d'une extrémité de la terre à l'autre". Il assume l'exil, l'abandon provisoire de la terre d'Israël et l'attente du Messie.
En -539, le souverain Cyrus II autorise le retour des Judéens dans leur pays et à reconstruire leur temple à Jérusalem qui devient au milieu du Ve siècle la capitale de la province de Judée.
Sous la domination perse, puis d'Alexandre le Grand s'ouvre une période de paix et de prospérité pour les Juifs de Judée déjà en partie héllénisés. Ils sont concentrés autour de Jérusalem, de la plaine côtière au Jourdain. Leur production intellectuelle, d'une très grande richesse littéraire, reflète souvent l'assimilation des mondes juif et grec.
Au deuxième siècle toujours avant notre ère, Strabon, Sénèque et Yosef Ben Matthias alias Flavius Josèphe (un historien juif héllénisé), témoignent que les Juifs étaient déjà disséminés dans toute la Méditerranée.
La Prise de Jérusalem par Pompée (en 63 av.) entraîne l'envoi en esclavage de prisonniers à Rome, la destruction du temple et l'interdiction aux juifs de revenir en Israël,. Ils seront vendus en esclaves, déplacés, rejoignant souvent les diasporas existantes.
Cette deuxième diaspora s'effectue plutôt vers l'Occident.
Au premier siècle de notre ère, de grandes communautés se développent dans des grandes cités comme Antioche, Damas, Alexandrie, Rome (8000 juifs dénombrés) ou en Asie mineure. En 272, l'édit de Caracalla va autoriser les Juifs à pratiquer leur religion et à agir comme citoyens romains.
A partir des années 500, les Juifs subissent à nouveau de nombreuses persécutions : conversions obligatoires, expulsions, pogroms, etc. Les communautés juives s'intégreront mieux dans les pays musulmans, notamment en Andalousie où nombre de juifs occuperont des postes politiques et culturels importants. Maïmonide publie à Cordoue (en 1190) "le Guide des Egarés" qui associe le foi juive et la pensée d'Aristote.
Au IXe, Les Juifs arrivent en Chine (Kaifeng) par la route de la soie, en venant de Perse ou d'Inde.
Les premières croisades vers l'an 1000 vont générer des massacres : en 1099, les Croisés prendront Jérusalem et brûleront les Juifs réfugiés dans la synagogue et en 1190, ils seront chassés d'Angleterre.
Du Xe au XVIe siècle, la Pologne a été un de pays les plus tolérants en Europe. La culture et la langue Yiddish s'y développe en produisant de grand intellectuels : Guershom de Mayence (Xe siècle), Rachi, le Maharal de Prague (XVIe siècle)...
En revanche, en 1230, en France, Saint Louis définit les Juifs comme de serfs qui doivent obéissance au roi et aux seigneurs et en 1394, ils seront chassés de France (une partie se réfugiera dans les Etats du pape).
En 1492, Isabelle la catholique les obligera à partir ou à se convertir (ils avaient quatre mois pour quitter l'Espagne). On estime que 100 0000 à 200 000 ont dû s'exiler. C'est le plus important exil juif de l'histoire. Un grand nombre traverse la Méditerranée pour rejoindre le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, d'autres se réfugient au Portugal avant d'en être chassés quelques années après. Ils émigrent alors par bateau vers l'Italie, la Grèce (Rhodes et Thessalonique), dans le sud de la France, par Bordeaux, d'un côté, par Montpellier de l'autre. D'autres encore se dirigent plus au Nord : aux Pays-Bas ou en Angleterre (retrouvant les populations juives déjà installées depuis longtemps). D'autres encore vont plus loin, en Inde et aux Amériques récemment découvertes par Colomb.
Ces juifs d'Espagne, une population cultivée, vont conserver leur langue (le judéo-espagnol) et leur culture pendant des siècles et influencer toutes les communautés auxquelles elles vont s'assimiler.

carte juifs

Les siècles suivants, au gré des vicissitudes politiques et des conditions économiques, des communautés se développent comme à Amsterdam (au XVIIe) où les juifs convertis (marranes) peuvent retrouver leur identité ou à Bordeaux où ils ont longtemps bénéficié d'un statut particulier à tel point qu'en 1789, les premiers députés juifs de l'Assemblée Constituante sont de Bordeaux.
D'autres exils vont avoir lieu tout au long de l'histoire. Au XIXe, ceux des Russes fuyant les progroms et au XXe, celui entraînée par l'indicible seconde guerre mondiale : déportation massive, massacre des ghettos de Lodz, Varsovie et de Krakow, Shoah... Plus d'un tiers de la population Juive mondiale a ainsi disparu. Une partie importante (150 000 environ) des déportés, hésitant à revenir dans leur pays, se sont embarqués pour Israël. D'autres pour les Amériques, l'Australie ou l'Afrique du sud.
Le dernier exil massif est celui des juifs d'Afrique du Nord. Plusieurs centaines de milliers ont quitté les pays arabes pour Israël et de nombreuses autres destinations : France, Canada, USA, etc. (Voir la carte ci-dessous)

Juifs de Provence et du Languedoc
L'existence d'une présence juive en Provence et en Languedoc est attestée depuis le Ier siècle et même probablement avant. Ils seraient arrivés avec les Romains, bénéficiant de leur statut de citoyens. D'abord à Massilia, puis à Narbonne, Carpentras, Montpellier, etc. Pendant le Moyen Age, et notamment à Narbonne, ils entretiendront des relations de proximité avec l'importante communauté juive espagnole et profiteront des apports de Al Andalus.
Un rabbin voyageur, Benjamin de Tulède, visitant en 1165 le Languedoc, rend compte  d'une importante communauté juive d'environ 300 personnes à Narbonne, ville comparée à Babylone pour ses nombreux savants (Kimhi, grammairien, Kalonymos et Ibn Tibbon, grands traducteurs de l'arabe à l'hébreu, etc.). Narbonne (Ner binah" : "lumière de l'intelligence"), dit-il, "d'où sortit la Torah pour se répandre dans tout le pays". Le XIIIe siècle est un âge d'or du judaïsme méridional riche de l'apport andalou et de la pensée de  Maimonide.
La fin de l'Andalousie et la reconquête des rois catholiques vont précipiter des dizaines de milliers de juifs sur les routes et les mers dans d'innombrables directions. Une partie d'entre eux se réfugient dans le sud de la France. On a la trace de communautés dans l'Aude (Tour d'Escales), à Carcassonne, dans le quartier Saint Vincent (traces écrites sur le juif converti Davin en 1430, aïeul de Nostradamus).
De nos jours, les communautés de Provence et du Languedoc se sont dispersées, les grandes concentrations s'effectuant dans les grandes villes : plus de la moitié dans la région parisienne, puis à Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, etc.

Amiel non juifs
Il y aurait deux origines non hébraïques à notre nom, la première serait romaine et proviendrait de la gente Aemilienne, une des grandes famille patriciennes romaines, descendante de Mamercus, un fils de Pythagore, surnommé Æmylos ou Aimilios pour son "raffinement et ses talents oratoires".
La seconde viendrait du mot Amelho en occitan, qui veut dire amande et qui aurait dérivé en Amiel. A partir du XIIIe siècle, les registres d’inquisition fourmillent de Amiel cathares persécutés comme hérétiques (voir : http://amiel.ovh.org/wp/?p=44). Une inquisition particulièrement barbare qui mutile, brûle, tue les hommes, les femmes et les enfants au nom de la vraie foi, "pour la gloire de Dieu". Ce fut aussi une façon de mettre au pas des régions autonomistes qui contestaient l'administration et la religion de l'Etat.
C'est dans l'Aude et autour (dans la Septimanie) qu'on en trouve la plus grande concentration.
Ainsi, dans la même région, à la même époque, cohabiteraient des Amiel dont les lignées n'auraient rien à voir. Se sont-ils rencontrés, y a-t-il eu des mariages ?? Les choses se compliquent...

 

Cette recherche sur mon patronyme est en cours.

Retour Patronyme