Dion est le plus vieux sanctuaire trouvé en
Macédoine, fondé selon la tradition par le premier
roi de Thessalie en l'honneur de Zeus qui l'aurait sauvé du
déluge. C'est le sanctuaire le plus important de la Macédoine.
Sa situation au pied du Mont Olympe, tout près des dieux,
a attiré dans l'Antiquité nombre de pèlerins.
Une ville importante s'est ensuite développée avec
des boutiques, des palais, et bien sûr des lieux de culte
: à Zeus,
le plus important, mais aussi à Demeter, à Isis.
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Dans cette cité ont été organisés
les premiers jeux olympiques macédoniens (qui comprenaient
aussi des concours théâtraux). Des prix étaient
décernés à l'occasion de grand banquets.
Les rois venaient fêter leur victoire et remercier Zeus.
Alexandre le Grand lui fera des sacrifices pour préparer
sa campagne d'Asie (purification de l'armée une fois par
an). Cassandre qui a épousé la fille de Philippe
a reconstruit la ville en plan carré avec de belles fortifications.
La voie principale large, pavée de grandes pierres, devait
déborder d'activités : commerçants, ateliers,
administration, temples, etc. Sur le trottoir de gauche, un grand
mur incrusté de boucliers et des bustes en bas reliefs
portant des armures. Un peu plus loin, les immenses thermes,
un odéon. Au coins de rues, dans les maisons, des restes
de superbes mosaïques qui montrent le degré de raffinement
de ces Grecs de la grande période hellénistique.
Dans une villa, une très belle mosaïque de Dyonisos
sur son char tiré par des panthères.
Plus tard, avec les Romains, Dion deviendra une colonie où seront
introduits les cultes orientaux et connaîtra une apogée
culturelle.
Dans le Temple de Demeter, un puits carré "aux belles
danses" où les femmes venaient danser (ça
se se fait toujours. On en a vue une qui dansait avec grâce
et émotion).
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Au Musée, on y voit les plus intéressantes
sculptures trouvées sur le site : des inscriptions funéraires,
des objets domestiques, et un très étonnant orgue
hydraulique (du IIIe avant notre ère) en cuivre avec des
touches en os.
Le Mont Olympe
Olympe, la demeure des dieux, on allait des
visiter. Danielle avait deux mots à leur dire. En fait,
le Mont Olympe, c'est un massif avec de nombreux sommets, le
Mytikas, le nez, étant
le plus haut (près de 3000 mètres). C'est très
escarpé, le temps est changeant, il est dangereux paraît-il
de s'y aventurer. On s'est baladé à ses pieds.
Pas la trace ni de Vénus, ni d'Apollon, ni d'Hermès,
et même Zeus ne s'y est pas manifesté : ni
foudre, ni tonnerre, pas le moindre nuage, un ciel immaculé.
Ils semble s'être tous absentés, ce monde ne les
amusant sans doute plus. On nous a dit qu'ils s'étaient
barrés depuis deux millénaires. Ils reviendront
quand le monde aura changé.
Des dieux monolithes et austères
les ont remplacés. Ils n'ont pas fait mieux qu'eux. Au
contraire, le monde continue à se prélasser dans
la barbarie et dans le chacun pour soi tout en piétinant
les autres. L'éthique grecque a été bafouée,
seule compte l'accumulation de biens, comme si cela rendait intelligent
ou bon ou heureux...
L'élévation spirituelle que
ces monothéismes était sensée apporter a été noyée
dans les bains de sang de l'inquisition, du massacre des indiens
d'Amérique, de l'esclavage, des guerres mondiales, de
la Shoah...
On peut sans doute ne pas regretter les rivalités très
humaines des dieux grecs et leurs disputes, mais ils nous ont
apporté un univers symbolique qui hante toujours notre
imaginaire : Aphrodite, déesse de l'amour, Poséidon,
dieu de la mer, Hermès, dieu des carrefours et des courriels,
Hadès, dieu tellurique, etc.
Bon, on ne les a pas vu, mais on s'est baigné dans une
fontaine sacrée, celle où les ménades se
sont lavés les mains après avoir déchiqueté ce
pauvre Orphée par dépit, pour son indéfectible
fidélité à Euridice. Bon, cet abruti, trop
impatient, n'avait pas réussi à la d ramener,
mais sa musique avait su charmer les dieux des enfers...
Très agréable fontaine où on s'est lavé de
nos turpitudes de névrosés des villes.
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VERGINA
Verginia, l'antique Aigai, première capitale de la Macédoine
Sur les tombes de Philippe II de Macédoine, le père
d'Alexandre le Grand et de son fils a été bâti
un superbe musée en forme de tumulus. C'est tout sombre à l'intérieur
avec des belles vitrines admirablement éclairées.
Et là, un des plus beaux trésor du IVe avant. C'est
l'équivalent de la tombe de Thoutankamon pour la période
hellénistique. Deux tombes inviolées qui ont révélé la
richesse et la beauté des objets de cette époque.
Dans celle de Philippe, son armure complète avec son casque
caractéristique, ses armes, ses bijoux. Sa tombe occupe
le centre du tumulus et présente une façade remarquable
de presque six mètres de haut : belle porte a vantaux
surmontée d'une frise peinte représentant une scène
de chasse (coloris, finesse du trait, des expressions, du mouvement).
Sa tombe se divise en deux chambres, on y trouve dans la deuxième
le larnax de Phillipes (urne funéraire) en or et à pattes
de lion et l'antichambre recèle l'urne de sa dernière
femme.
La tombe de Perséphone présente des peintures murales très
raffinées qui font penser aux sanguines de Léonard (on y voit
Adès enlèvant Persephone, fille de Demeter, qui se lamente).
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PELLA
Un grand champ où il ne reste pas grand chose de la ville
de Pella qui fut la capitale de la Macédoine hellénistique
sinon quelques belles mosaïques de galets. On y devine des
temples, des thermes et un grand palais, construits à l'origine
par Archelaos. Il a été ensuite embelli par Phillipes.
Les ruines actuelles correspondent à la reconstruction
de la ville par Cassandre (plan hippodamien).
Pella restera capitale jusqu'à la conquête romaine,
mais après un séisme, la capitale sera transférée à Thessalonique.
Au musée, des objets très beaux, des marbres (belle
tête d'Alexandre), des bijoux, statues en bronze, moules
de céramique sigillée, figurines finement ciselées.
Un très bel enlèvement d'Hélène par
Thésée... très enlevé. On y
voit Hélène, à poil sur le char de Thésée,
qui file à toute vitesse. C'est la même qui
entraînera la Guerre de Troie. Décidément,
cette femme était un bourreau des cœurs.
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PHILIPPES
Comme son nom l'indique, cette cité a été réorganisée
et rebâtie par Philippe de Macédoine. Un habitat
y existait depuis le néolithique.
C'est à l'origine une colonie de Thasos car la région était
très attractive (bois, mines d'or et d'argent du mont
Pangée). Elle connaîtra une prospérité commerciale
avec les romains et la via Egnatia (qui relie la Grèce
au Bosphore).
Elle eut plus tard la visite de saint Paul qui y fonda la première église
chrétienne d'Europe.
Sur le site, a été mis au jour un grand théâtre,
le Forum et une grande basilique paléo-chrétienne
ainsi qu'un quartier épiscopal avec l'Octogon, la cathédrale
bâtie sur l'église de Saint Paul. On y découvre
de belles mosaïques, dont une portait le nom : "Basilique
de Saint Paul" (plus loin, près du forum, a été identifié le
lieu de sa prison).
Tout en haut du site, une acropole où on distingue les
restes de la forteresse byzantine et sur ses flancs des reliefs
rupestres. On y a distingué trois niches sculptées
dans la paroi.
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AMPHIPOLIS
Amphipolis est la dernière citée Macédonienne à tomber
aux mains des Romains
Encore un grand champ de pierres, il ne reste presque rien, juste
Une ou deux mosaïques. Sur la route, les restes d'une belle
tour et surtout un énorme lion de trois mètres
de hauteur (monument funéraire?) qui trône au coin
d'une route en bordure du fleuve Strymon.
Petit musée introuvable, mais intéressant évoquant
la cité depuis la préhistoire.
Sont présentées quelques belles sculptures, un
mur peint, des objets remarquables : double tête d'Attis,
un trésor d'une tombe Macédonienne avec sa traditionnelle
couronne en or de feuilles de chêne.
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Olynthos
Il ne reste pas grand chose de l'ancienne Olynthe, juste quelques
pierres parsemées sur une colline. En revanche, beaucoup
de soin a été apporté à la reconstitution
du plan hippodamien de l'Olynthe hellénistique avec
ses rues se coupant à angle droit pour former des ilots
de maisons dont certaines présentent des mosaïques
de galets (Bellerophon monté sur Pégase terrassant
la chimère), des installations sanitaires (baignoire en
terre cuite) et un système de drainage en argile ou en
pierre. On retrouve aussi le long des rues principales le traditionnel
alignement de boutiques.
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