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Indiens des plaines
Quai Branly


Bien que plutôt anti Indiens, les films américains des années 60 ont marqué notre imaginaire. On sentait dans la culture indienne quelque chose de vrai, de juste, d'écologique. L'homme respectant son environnement, chassant ce qu'il fallait pour se nourrir, utilisant par exemple chaque partie du corps du bison : la viande pour manger, les peaux pour d'habiller et couvrir les tentes, les cornes, la graisse, etc...

Avant l'introduction du cheval, (par les espagnols à partir du XVIe siècle), certaines tribus suivaient à pied les troupeaux de bisons tandis que d'autres, sédentarisées, vivaient d'une petite agriculture vivrière, de pêche et de chasse à l'arc.
Chaque tribu était constituée sur un modèle familial élargi : grand-père patriarche et ses enfants et petits enfants, soit quelques centaines d'individus au plus. Leurs cultures, plus ou moins guerrières, pouvaient être très différentes. Certaines vivaient dans une harmonie sacrée avec la nature, ne labouraient pas la terre, considérée comme une mère qu'il ne fallait pas agresser, demandaient pardon à l'esprit de l'animal avant de l'abattre, échangeaient avec l'univers plutôt que de s'en servir.
Leur culture était raffinée, leurs vêtements très élaborés : peaux colorées peintes et dessinées, plumes, bijoux, colliers, porte-bébés, boucliers, etc.

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L'introduction du cheval va modifier leur mode de vie. Ils couvriront beaucoup plus d'espaces, pourront mieux suivre les troupeaux de bison et se partageront des territoires importants.
L'exposition du quai Branly nous donne un aperçu impressionnant de leurs talents artistiques où chaque chose est porteuse de sens : la moindre plume, les dessins, les couleurs, les assemblages racontaient quelque chose de leur rapport au monde. On pouvait lire sur leur corps tatoués ou sur leurs vêtements leur origine, la tribu à laquelle ils appartenaient, leur totem. Les calendriers d'hiver (de la fin d'un hiver au début de l'autre), réalisés sur des peaux recouvertes de signes, relataient des événements historiques que les Indiens devaient abondamment commenter autour du feu,
L'exposition raconte aussi la pénétration des émigrants européens dans leur univers. Les massacres, les déportations, les traités signés bafoués et l'inexorable arrivée des blancs avec leurs armes, leurs maladies et l'alcool qui vont les décimer encore plus que les guerres.
Alors qu'ils étaient presque anéantis, une nouvelle politique (à partir de 1950) les reconnaissant dans leurs droits, dans leurs rites et leur attribuant des territoires, va voir la renaissance de leurs cultures et le redéveloppement de leurs populations.
De nouveaux artistes émergent qui, formés par les universités et riches de leurs traditions revisitent leurs iconographies ancestrales pour créer des œuvres originales.



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