Sugimoto
au Palais de Tokyo

La fin du monde... Sugimoto la rêve et la met en images dans des installations évoquant chacune des catastrophes à venir : glaciation soudaine, explosion nucléaire, collision avec un météorite, etc. Il nous montre les débris d'une humanité qui s'est détruite ou plus probablement auto-détruite. Comme l'avenir est impensable, autant s'attendre au pire...
Tôles ondulées rouillées, escaliers éclatés devenus infranchissables, œuvres d'art ne valant plus rien : les boîte des soupe Campbell d'Andy Warhol coûtant moins que celles contenant de la vraie soupe.

La visite se fait une lampe de poche à la main (il n'y a plus d'électricité après l'apocalypse). On y voit des vieilles photos salies, effacées, des débris informatiques, des rebuts de placards métalliques, etc.
Sugimoto exagère le trait pour mieux montrer dans quelles ornières nous dérivons. Civilisation du malêtre, du doute négatif, de l'interrogation désabusée, de la dépression, pour combien de temps encore ?
On traverse des espaces presque vides mais où le peu d'objets qui sont encore là racontent quelque chose d'un monde en déshérence qu'on ne se souhaite pas et qui dégage malgré tout une certaine poésie.